Identifié dans la seconde programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) comme le premier consommateur d’énergie en France, le secteur du bâtiment est le plus fort levier de la transition énergétique et environnementale. Le parc immobilier français est à l’origine de 45% de la consommation d’énergie finale – dont 30% pour le résidentiel seul – et de 27% des émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays, soit 123 millions de tonnes de CO2 chaque année.
À l’aune des objectifs de réduction de la consommation énergétique et de division par quatre des émissions de GES (« facteur 4 »), voire de neutralité carbone à l’horizon 2050, le secteur du bâtiment a été identifié comme un contributeur essentiel parce que porteur d’innovations et capable d’améliorer significativement l’efficacité de sa consommation énergétique.
La PPE et le Plan de rénovation énergétique du bâtiment fixent ainsi des objectifs ambitieux pour le secteur : une réduction de la consommation d’énergie finale de 67% à l’horizon 2050 par rapport à 2010, avec des paliers à -28% en 2030 et -15% en 2023. En termes d’émissions de GES, il est attendu du secteur un effort de réduction de 30% par rapport à leur niveau de 1990 à l’horizon 2030, et l’Union Européenne estime que le parc français pourrait atteindre 90% de réduction d’ici 2050. Ces objectifs valent aussi bien pour le résidentiel que pour le tertiaire, et il est prévu que les bâtiments de l’État soient pionniers dans les démarches menant à l’atteinte de ces objectifs.
Rénovation de 500 000 logements par an, disparition des 7 à 8 millions de passoires énergétiques à l’horizon 2025, généralisation du label BBC à tout le parc immobilier en 2050, disparition des chauffages au fioul et au charbon d’ici 2028, DPE opposable… : une transformation majeure est attendue du bâtiment français. Si les investissements induits par ces objectifs sont élevés, la diminution des factures énergétiques devrait permettre de les amortir sur le long terme. Des mécanismes pour inciter aux rénovations, notamment fiscaux, sont par ailleurs en place et maintenus à la rentrée 2019.
Le Plan pour la rénovation énergétique des bâtiments le rappelle : au-delà du respect de ces objectifs, un enjeu pour le secteur est celui de l’information. Une meilleure connaissance du parc, des rénovations effectuées et de leurs effets en termes de consommation et d’émissions de GES ne pourra qu’accroitre l’efficacité des recommandations et le rythme des actions entreprises.
A l’heure des objets connectés et de l’ouverture des réseaux d’échanges de données, cette amélioration de la connaissance est possible. La donnée est disponible, facile d’accès et permet d’optimiser les actions de rénovation.
Une analyse fine des données de consommation est en effet à même de distinguer les déperditions énergétiques liées aux usages de celles issues des caractéristiques physiques du bâtiment. Identifier les problèmes d’équilibrage ou de courbe de chauffe est une source précieuse pour déterminer les économies d’énergie possibles à partir d’un meilleur réglage des systèmes de chauffage ainsi que l’ordre des travaux à entreprendre. De même, un suivi des données en continu permet, en identifiant les bâtiments les plus énergivores, de prioriser les travaux de rénovation entre les différents sites d’un parc.
Produire de la connaissance sur les caractéristiques d’un site immobilier pour en augmenter la performance énergétique et environnementale, accompagner la mise en conformité aux nouvelles réglementations tout en améliorant le confort des locataires : c’est le projet porté par Homeys.
Les données issues des objets connectés – sondes de température et d’hygrométrie ou compteurs communicants gaz et électricité – permettent à Homeys d’effectuer un diagnostic fin des bâtiments d’un parc immobilier et ainsi d’offrir des recommandations efficaces sur le réglage des systèmes de chauffage et les rénovations à entreprendre.
Par ailleurs, le pilotage prédictif des consommations d’un parc en fonction des réglages et des chantiers choisis permet de construire une véritable trajectoire de réduction des émissions et ainsi de suivra sa mise en conformité à la réglementation.