En copropriété et dans les immeubles de bureau, le chauffage collectif est la solution de chauffage utilisée dans environ la moitié des immeubles. La chaufferie et les générateurs de chaleur sont généralement situés dans le sous-sol de l’immeuble. Des canalisations transportent ensuite l’eau chauffée jusque dans les étages.
Les sous-sols contenant l’installation de chauffage n’étant pas habités, certaines anomalies au niveau de la chaufferie risquent de n’être détectées que trop tard.
Les inondations au niveau du système de chaufferie peuvent survenir de deux façons.
Elles peuvent d’abord être liées à une canalisation endommagée : de la fuite légère à une rupture pure et simple en passant par un trou de taille moyenne, plusieurs cas de figure sont possibles.
Le second risque est celui d’une inondation extérieure qui se répercute sur le système de chauffage, situé en sous-sol. Selon l’Association Française de l’Assurance (AFA) : « La France (…) est particulièrement vulnérable aux périls des tempêtes, débordements de cours d’eau, inondations par ruissellement et crues torrentielles ».
Selon l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme, la France compte 3,7 millions de logements en zone inondable dont 430 000 en Ile de France (8% des logements !). Le risque est donc loin d’être anecdotique, et les dégâts causés par des inondations sont fréquents.
Lorsqu’une canalisation endommagée fuit, une inondation peut avoir lieu pendant plusieurs heures voire plusieurs jours avant d’être détectée. Les dégâts potentiels engendrés par une telle inondation sont très nombreux : dommages causés au bâtiment, aux canalisations, aux générateurs de chaleur, et bien-sûr à la chaudière elle-même. La facture des réparations peut vite monter à plusieurs millions d’euros.
En France, on estime les dommages causés à plus d’un milliard d’euros mais ils pourraient être bien supérieurs (l’impact économique est difficile à chiffrer). Ces risques se répercutent d’ailleurs sur la valeur des immeubles et sur les primes d’assurances. A titre d’exemple, suite à la crue de la Meuse en 1995, le prix des logements vendus en zone inondable a subi une décote de 21,7% par rapport aux zones non inondables. Les primes d’assurance sont aussi nettement plus élevées pour les habitations situées dans les zones inondables.
Fort heureusement, il existe aujourd’hui un mécanisme simple pour détecter ces inondations : les capteurs connectés de présence d’eau.. Un détecteur d’eau, aussi appelé « détecteur de fuites » ou encore « détecteur d’inondation, est un système d’alarme conçu pour vous alerter en cas de présence anormale d’eau dans la maison (sur le même principe qu’un à un détecteur à incendie).
Les détecteurs d’inondation est un capteur que l’on pose au sol dans le local à risque. Si de l’eau est détecté, il enverra une alarme qui sera reçue par le chauffagiste ou le gestionnaire de l’immeuble par mail ou téléphone. Au même titre qu’un détecteur à incendie, le coût d’un détecteur à eau est marginal comparé aux potentiels coûts d’une inondation, et un tel mécanisme peut vous servir d’argument pour faire baisser votre prime d’assurance habitation.
Contrairement aux idées reçues, une crue « centennale » ne se produit pas une fois par siècle ; il s’agit d’une crue de grande ampleur qui a 1 chance sur 100 de de se produire chaque année. A Paris, la crue de référence est celle de 1910 (8.62 m).