La baisse de la consommation du gaz permet de se passer du gaz d'origine russe
Shape 18 mars 2022 Chauffage

Baisser le chauffage pour se passer du gaz russe

Quels sont les derniers événements marquants et leur impact sur le marché ? 

Depuis quelques mois, le conflit entre la Russie et l’Ukraine est au centre de l’actualité. Pour rappel, en novembre 2021, le déploiement de l’armée russe a été constaté aux frontières de l’Ukraine. Puis, assez récemment, le 24 février 2022, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a constitué un tournant.

Depuis, les conséquences de ce conflit se sont manifestées sur le marché de l’énergie avec notamment la hausse des prix du gaz. Pour rappel, le gouvernement a mis en place le bouclier tarifaire sur le gaz afin de ne pas impacter les ménages.

Face à ce conflit, une problématique a émergé, celle de la dépendance de la France face au gaz importé de Russie. Il est principalement question de savoir comment il est possible de pouvoir se passer du gaz Russe.

Comment est consommé le gaz en France ?

Avant de proposer comment se passer du gaz russe, il nous faut revenir sur la structure de consommation du gaz en France. L’intérêt principal est de comprendre les leviers disponibles de réduction de la consommation de gaz.

En France et par secteur, le gaz est consommé comme suit : 

  • 33% pour le secteur résidentiel
  • 30% pour l’industrie
  • 20% pour la production d’électricité et de chaleur
  • 17% dans le tertiaire

Également, selon l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), environ 34% des ménages utilisent le gaz afin de chauffer leur résidence principale. Pour ces utilisateurs de gaz, le gaz servirait :

  • À 81,5% pour le chauffage
  • À 11,5% pour la production d’eau chaude
  • Et à 6,9% pour la cuisson.

D’ailleurs, l’ADEME alerte sur la nécessité d’entretenir les équipements tels que la chaudière, le chauffe-eau ou la gazinière car ils représentent des postes de consommation importants. En effet, on relève qu’en générale une personne seule consomme 1630 kWh/an pour la cuisson et l’eau chaude tandis qu’un couple et une famille de quatre personnes consommeraient respectivement 1630 et 5320 kWh/an.

Comment stopper notre dépendance face au gaz provenant de Russie ?

Pour répondre à cette question, il faut tout d’abord se questionner sur le niveau d’importation de gaz de la France depuis la Russie. En 2020, la part des importations de gaz provenant de Russie dans l'ensemble des importations de gaz s’élève à 17%.

Ainsi, comment se passer de ces 17% d’importation ? L’axe majeur que nous proposons est la réduction de notre consommation de gaz : 

Il faut agir sur les installations de chauffage : concrètement, cela passe par la mise en place de thermostats ou un remplacement des chaudières à gaz par des pompes à chaleur. Il est même possible d’envisager le déploiement de la biomasse dans les réseaux de chaleur. 

Il faut stopper nos centrales et cogénérations à gaz : cela signifie qu’il faut basculer vers la production d’électricité alternative tels que le photovoltaïque, l’éolien et le maintien du nucléaire.

Chez Homeys, nous nous appuyons sur plusieurs chiffres clés : 

D’une part, la réduction de la température de chauffage de 1°C occasionnerait près de 7% d’économie d’énergie. D’autre part, nous observons que plus de 50% des logements collectifs sont chauffés au-delà de 22°C alors même que les recommandations de l’ADEME suggèrent de ne pas excéder une température de chauffe de 19°C.

Sachant que 17% du gaz est d’origine russe et que 34% des ménages usagers du gaz l’utilisent à 81,5% pour le chauffage, cela signifie que 17% des 81,5% d’utilisation du gaz pour le chauffage (soit 13.86%) proviennent des importations d’origine russe. Même en considérant que les ménages souhaitent disposer d’une température de chauffe de 20°C alors diminuer de 2°C la température permettrait de faire des économies d’énergie de près de 14%, de quoi largement diminuer notre dépendance face aux importations provenant de Russie. 

Schéma d'explication pour diminuer la dépendance de la France vis-à-vis du gaz russe

Grâce à l’agrégation de nombreuses données (températures, hygrométrie, compteurs communicants, données du bâti), nous sommes persuadés que des économies réelles d’énergie sont possibles dans le secteur résidentiel et qu’il est possible, simplement avec une baisse de 2°C de la température de chauffe de se passer en grande partie du gaz importé de Russie. 

Louis
Group 8

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