Dans un contexte où la frugalité énergétique est au cœur de tous les enjeux, il est plus important que jamais de comprendre et de contrôler sa consommation. Le chauffage et la climatisation, qui comptent parmi les postes les plus énergivores, dépendent fortement des températures extérieures. En effet, même avec une excellente isolation, ce facteur reste déterminant. C’est pour connaître l’impact des variations climatiques sur les consommations énergétiques des bâtiments qu’ont été créés les DJU de référence. Comment ça marche ? Quel est l’intérêt de ce calcul ? On vous explique.
Aussi précis soit-il, un relevé des consommations énergétiques n’offre pas tous les détails indispensables pour réellement comprendre les dépenses énergétiques d’un bâtiment. La météo, notamment, a une influence considérable sur ces dernières. En hiver, les dépenses en chauffage sont inévitables. Et en été, la température extérieure peut rendre nécessaire le recours à la climatisation. Bien entendu, ces fluctuations varient (parfois de manière importante) d’une année sur l’autre.
Les DJU de référence — ou Degré-Jour Unifiés — sont un outil de calcul thermique. Ils permettent d’analyser les consommations de chauffage et de climatisation en fonction de la rigueur climatique. Les DJU correspondent à la différence de degrés Celsius entre une température de référence que l’on souhaite maintenir à l’intérieur et les températures extérieures.
En France, cette température de référence est généralement fixée à 18°C.
Les DJU de référence représentent l’écart entre le seuil de référence et la température moyenne d’une journée. Les DJU peut ainsi être répartis selon deux catégories : les DJC, ou degré-jour chauffe, et les DJF, ou degré-jour froid. Les périodes « froides » ou « chaudes » varient en fonction de la période, mais aussi de la région.
L’intérêt d’établir ces différences de températures est de s’en servir pour déterminer les corrections de consommation énergétique nécessaires en fonction des aléas du climat. À l’échelle de votre bâtiment, les DJU de référence permettent de révéler :
Un Degré Jour (DJ) se calcule en établissant la moyenne des températures de la journée concernée. Celle-ci découle de l’addition de la température minimale et de la température maximale pour cette journée, que l’on divise ensuite par deux.
La méthode la plus simple pour utiliser ces données repose sur la météo. Pour un calcul de déficit, on considère le DJ égal à 0 lorsque la température de référence est inférieure ou égale à la température moyenne. Dans le cas contraire (température de référence plus élevée), on lui soustrait la température moyenne et le DJ correspond au chiffre obtenu.
Pour un calcul d’excédent, le DJ est égal à 0 si la température de référence est supérieure ou égale à la moyenne. Si elle lui est inférieure, on soustrait la température de référence de la moyenne de température pour obtenir le DJ.
Les professionnels de l’énergie, quant à eux, établissent leurs DJU de référence en tenant compte des seuils de températures plutôt que de moyennes. Cette méthode permet une analyse plus fine et explicite les variations de consommation réellement imputables à la rigueur du climat.
Les DJU de référence, ou degrés-jour unifiés, correspondent à l’addition des degrés-jour (DJ) sur une période donnée, par exemple une saison de chauffe. En France, celle-ci s’étend souvent du 15 octobre au 15 avril, mais il est tout à fait possible d’ajuster en fonction de la région, d’un département ou de caractéristiques climatiques particulières.
Les DJU relevés en France métropolitaine se situent généralement entre 2 000 et 3 000, avec un niveau de précision plus important à l’échelle régionale. Le pays est ainsi divisé en 4 zones climatiques qui vont de H1 (la plus froide) à H4 (la plus chaude).